vendredi 27 novembre 2009

La main de Vata

Vata Matanu Garcia est un attaquant angolais peu connu. La main de Vata est elle célèbre !

La demi finale de la coupe des champions 1990 oppose le Benfica de Valdo, Ricardo, Aldair, Thern, Magnusson à Marseille de Papin, Waddle, Franscecoli, Mozer, Amoros ou Tigana.



Lors du match aller au Vélodrome, Lima inscrit un but sur corner dès la 10e minute de jeu pour Benfica. L'équipe marseillaise ne doute pas un instant et renverse le cours du match par un jeu flamboyant. Elle remporte cette partie grâce à deux buts de Papin et Sauzée. Waddle aurait pu aussi marquer si son ballon n'avait pas touché la barre transversale. Le score est flatteur pour les portugais tant la domination fut grande et les occasions de but inombrables du côté marseillais. "Nous aurions pu en mettre sept" dixit Sauzée. Les portugais étaient étonnés de la performance des joueurs marseillais avec un brin de suspicion sur leur fraicheur physique.
"Je ne pensais pas que Marseille pouvait intensifier à ce point son niveau de jeu en seconde période" déclare Sven-goran Eriksson, l'entraineur du Benfica.

Au match retour, au stade de la Luz, l'OM tient solidement le 0-0 qui les qualifie au match retour. On assiste à un match fermé tactiquement. Les défenses musellent les attaquent. Lima est remplacé par Vata à la 53e minute dans l'anonymat. Les portugais ne se créent que des occasions sur coups de pieds arrêtés et sur de longues balles que relache Castaneda assez fébrile. C'est même l'OM qui se créé la meilleure occasion, à la 75e minute, Samuel sauve sur sa ligne. A la 83e minute, sur un corner, Magnusson dévie le ballon de la tête au premier poteau, l'attaquant congolais Vata Matanu Garcia surgit et marque de la main ! Le stade la Luz s'enfamme !




Les joueurs marseillais lèvent simulténament leur main et restent tous médusés lorsqu'ils se rendent compte que seul l'arbitre belge Van Langenhove n'a pas vu cette main et accorde le but aux portugais. Les protestaions des joueurs marseillans pas assez insistantes auprès de l'arbitre au goût des supporters n'y feront rien. La rencontre reprend. Il ne reste plus assez de temps et les têtes marseillaises sont encore ko par cette main. Benfica est qualifié au bénéfice du but à l'extérieur !

Bernard Tapie dira à la fin de la rencontre, ces phrases cultes qui présagent un bel avenir pour l'OM :"L'arbitre n'était pas honnête. Ce soir il a qualifié Benfica. Ce soir moi j'ai compris que le football ne se gagnait pas seulement sur le terrain... on ne m'y reprendra plus".


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