mercredi 2 décembre 2009

Les primes du Standard


En fin de saison 1981/1982, le Standard de Liège est au sommet du football belge et européen. Il ne reste à disputer qu’une journée de championnat et l’équipe entraînée par Raymond Goethals est en tête du championnat belge, avec deux longueurs d’avance sur son éternel rival, Anderlecht.



Lors de cette dernière journée du championnat, le Standard de Liège s’impose 3-1 contre le modeste club de Waterschei, 9e du championnat. Quelques jours plus tard, le Standard de Liège perd 1-2 la finale de la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupes face au FC Barcelone.

Le 22 février 1984, lors d’une perquisition à Sclessin, un petit cahier d’écolier caché dans les bureaux du club, sous l’appellation « Goethals-Genk : 500.000 F :150.000 F » répertorie l’argent noir de l’affaire du Standard-Watershei. Devant le fait accompli, Goethals et son adjoint avouent avoir commis des faux afin d’éluder l’impôt inhérent aux primes de victoire des joueurs de Liège face au Waterschei. Le 28 février 1984, Eric Gerets, capitaine du Standard est interrogé. C’est lui qui fut chargé par Goethals de contacter Rolland Janssen, capitaine de Waterschei (Gerets et Janssen étaient très amis dans la vie). Le deal est simple : pour aider Liège à remporter le titre et afin d’épargner les joueurs de tout risque de blessure avant la finale de coupe d’Europe contre Barcelone, les joueurs de Watershei devaient lever le pied. En échange, ils se partageaient un beau gâteau : toutes les primes de victoire des joueurs du Standard !




Le Standard fut déchu de son huitième titre dans la foulée. Avant de mourir Goethals avait avoué que « le scandale avait tué le Standard » et qu’il en était « profondément désolé ». Gerets, quant à lui, à toujours du mal à parler de cette histoire. Il a simplement évoqué l’an passé « une connerie de gamin, que je regrette, comme celles qu’on fait à vingt ans et plus à quarante ».


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