dimanche 6 décembre 2009

Sepp Blatter

Le journaliste anglais Andrew Jennings en publiant un livre sur la Fédération Internationale de Football Amateur en 2006, avait provoqué une grande polémique. Fruit d’une enquête qui a duré quatre années, cet ouvrage traite des coulisses de la FIFA. De la gestion des finances de l’instance jusqu’au procédé d’élection des responsables, Jennings a tenté de mettre au grand jour certaines affaires de la FIFA.

D’après l’autobiographie de l’homme d’affaires André Guelfi, ancien associé de Horst Dassler patron d’Adidas, le président de la FIFA, Sepp Blatter fut poussé vers le secrétariat général puis la présidence par l’ancien patron d’Adidas Dassler : « Monsieur Blatter fut nommé secrétaire général, tout simplement grâce à Horst Dassler ».

Selon Guelfi, Dassler m’a confié : « On va installer ce type dans la place, il est bien, il est des nôtres. Autant vous dire que Blatter était son laquais. Je le trouvais parfaitement insignifiant, surtout à côté d’Havelange. Pour moi, ce n’était ni plus ni moins qu’un balayeur. Blatter peut dire ce qu’il veut, vous faire croire qu’il a réussi tout seul, la vérité, c’est qu’il doit son poste à Dassler.»

« Il fut élu grâce à 918 000 euros de pots de vin versés à une vingtaine de membres influents » (source "Comment ils ont truqué la partie ?" du Britannique David Yallop ). Il "gère la FIFA comme une dictature" (Le Monde du 28 mai 2002) dit son ancien secrétaire général Zen Ruffinen qui dénonce des emplois fictifs, des financements déguisés et des soupçons de corruption.


«Que se passe-t-il quand on interroge la FIFA sur les rétributions versées à ses administrateurs ? Les parties prenantes et les supporters peuvent-ils savoir quelle part des millions de dollars générés par la Coupe du monde est empochée par les hauts responsables Combien Sepp Blatter touche-t-il ? Urs Linsi, le directeur de la division finances, est l’homme à interroger… mais il n’a pas répondu. Le salaire de Blatter reste un secret. A l’intérieur de la FIFA, on dit qu’il tournerait autour de 4 millions de francs suisses (plus de 2,5 millions d’euros). En outre, son contrat secret comporterait une clause dissuasive : si la FIFA le vire, elle doit lui verser 24 millions de francs suisses. Soit plus de 15,5 millions d’euros ! Par ailleurs, la provision versée pour son appartement … à Zollikon coûterait à la FIFA 8 000 FS par mois.»


Le président de la FIFA cumule les problèmes puisque onze des vingt-quatre membres de la fédération portent plainte contre lui. Début mai 2002, M. Michel Zen-Ruffinen, secrétaire général de la FIFA a rendu public un rapport accusant M. Sepp Blatter de corruption, abus de compétences et d’opérations financières douteuses : 550 millions d’euros pourraient avoir disparu.

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